Encore méconnu du grand public, le portage salarial est en passe de devenir un marché conséquent d’ici quelques années.

Né dans les années 80, de l’initiative de deux associations d’alumni d’HEC et l’AVARAP, le portage salarial était d’abord destiné aux séniors qui cherchaient à apporter de leurs compétences, et connaissances à des entreprises. Ce n’est seulement qu’une dizaine d’année plus tard qu’est créé le Syndicat National des Entreprises de Portage Salarial (SNEPS), qui a permis la création d’accords d’entreprises.

De plus, en 2004 un nouvel organisme voit le jour : le FeNPS, c’est-à-dire la Fédération Nationale du Portage Salarial. Celle-ci vient donc en soutien du SNEPS dans le but de promouvoir le portage salarial, et ainsi de faire progresser la législation de ce domaine. Elle a également rédigé le Manifeste regroupant les bonnes pratiques en matière de portage salarial, afin d’amener plus de visibilité aux membres de la fédération.

Et c’est seulement en 2008 que la première définition du portage salarial apparût dans le Code du Travail, définit comme : « Un ensemble de relations contractuelles organisées entre une entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes comportant pour la personne portée le régime du salariat et la rémunération de sa prestation chez le client par l’entreprise de portage. ».

Par la suite, en 2012 le syndicat et la fédération ont fusionné pour donner le PEPS, c’est donc le syndicat des Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial. Depuis des lois, ordonnances ou décrets ont été prononcé visant à affirmer le portage salarial comme un réel dispositif de travail en assurant le cadre légal de ce mode cette pratique.

Si l’on parle de chiffres maintenant, en 2019 le portage salarial représentait en France 1,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires. En outre, cela représente aussi environ 750 métiers passant de l’artisanat aux services. On compte aujourd’hui pas moins de 700 sociétés de portage salarial en France ! Un réel marché en devenir …

Les principaux secteurs concernés par ce type de salariat restent l’informatique, l’infographie, internet et les ressources humaines.

En effet, si l’on se projette dans 5 ans, ce marché porteur représentera environ 15 milliards d’euros de CA ; pas moins de 600 000 salariés portés, cette masse représentant 5% de l’emploi national !

Une réelle place pour le portage salariale continuera de se dessiner dans le paysage professionnel en France, et deviendra à l’avenir une forme d’emploi courante !